La Madeleine de...

Début janvier j'ai commencé à lire "Du côté de chez Swann" de Marcel Proust. Quelques jours après l'avoir terminé, alors que je prenais ma douche (3615 Ma Life), j'ai eu un sursant de compréhension. Je venais de faire le lien entre l'expression "une madelaine de Proust" et l'un des passages du livre que je venais de finir.

Ouais. Pas très rapide ni très futée, je suis d'accord.

N'empêche, ça m'a frappé de comprendre enfin une expression tellement utilisée. Jusqu'à présent, pour moi, ça signifiait simplement un plaisir lié à son enfance, quelque chose d'un brin régressif.

Marcel, ce brave Marcel, se fait donc offrir un thé pour se réchauffer un jour où il fait très froid. En avalant un morceau de madeleine trempé dans son thé, il ressent une véritable onde de bonheur et de plaisir. Intrigué et incapable de deviner la source de ce sentiment, il reprend une bouchée.

Marcel nous décrit alors sa concentration extrême pour resituer le souvenir associé à ce goût, et l'illumination en faisant le lien avec sa petite enfance : le dimanche, le petit Marcel montait dans la chambre de sa tante pour lui dire bonjour à l'heure du gouter. Léonie (la tante) lui offrait alors systématiquement un morceau de madeleine trempée dans un thé au jasmin.

S'ensuit une deuxième et très prolixe description de son impression de bien-être et de félicité qui découlent de ce souvenir associé au gout de la madeleine.

D'où la Madeleine de Proust !

Forcément, toutes ses histoires ça m'a donné envie de faire mes propres madeleines de Proust et de les tremper dans un thé bien chaud !