Run'in Lyon

J'ai complètement délaissé ce blog depuis septembre, mais je n'ai pas rien fait pendant ce temps là !

Je suis intimement convaincue que nous sommes tous capables de se dépasser, d'apprendre pleins de choses et au final de "se changer soi-même".

Je ne suis pas particulièrement sportive, même si je fais pas mal d'activités : danse classique toutes les semaines, ski l'hiver et natation l'été, du vélo pour aller en cours ou se balader (ou rentrer de soirée à 4h du matin), de l'escalade de temps en temps avec mes parents... Mais le tout à un rythme tranquille.

Mes parents ont toujours beaucoup couru, et j'ai fais mes premiers footings après mon premier chagrin d'amour. C'était l'un de leurs remèdes (qui a plutôt bien réussi puisque j'ai pu passer mon bac le mois d'après l'esprit relativement serein) et j'ai continué jusqu'à ce que j'ai retrouvé l'amour.

J'ai repris 4 ans plus tard, pendant mes deux mois passés en Australie : je courais au bord de l'océan, pieds nus dans le sable mouillé et 4-5 fois par semaine. C'était cool. La reprise des cours a sonné le glas des vacances et des footings.

En septembre dernier, la lecture d'un article du Monde m'a particulièrement intéressé : il distinguait trois types de personnes dans leur relation vis à vis de leur corps. Les "jardiniers" qui prennent le temps de s'occuper de leur corps quotidiennement pour rendre leur vie plus saine et plus agréable sur le long terme; les "mécaniciens" qui ne se préoccupent de leur corps que dans les cas de pannes ou bobos, et qui réagissent en le réparant (méthode de court terme donc); et enfin les "jouisseurs" qui déconnectent totalement leur vie de leur corps, celui ci étant contraint de subir jusqu'au jour où il finit par lâcher.

J'avais trouvé cette analyse et cette répartition intelligente. Cet article m'a touché et m'a donné envie de "jardiner" mon corps pour en prendre soin sur le long terme. Comme j'ai toujours associé le footing à une bonne hygiène de vie, j'ai commencé à y repenser.

C'est un article de Mlle Dubndidu qui a été un nouveau déclic. En mars j'achetais un pantalon de jogging chez Nike (oui, parce que le seul que j'avais datais de mes 13 ans... C'est bien simple, je ne pouvais plus l'enfiler !). En avril je commençais mon stage dans un cabinet d'avocat, et deux footings par semaine. Depuis, à l'exception de mes vacances aux USA, je m'y suis strictement tenue.

J'ai commencé péniblement par 15 min. Puis rapidement 20 min. Le mois dernier j'ai progressivement augmenté quand mon papa m'a annoncé m'avoir inscrit aux 10km du Run'in Lyon. Au mieux, je suis arrivée à 45 min.

Les 10km je les ai terminé. Péniblement et tout doucement, mais je les ai fait en entier. Pendant 1h20 j'ai couru, j'ai maudit mon père et ma mère (cf la 2ème photo), j'ai pleuré aussi un peu, mais j'ai fini la course dans un magnifique sprint final. Toute cette peine a été largement compensée par le sentiment de plaisir et de fierté que j'ai ressenti après !

Bref. J'ai couru 10km !